Exposition « Affrontements à la frontière de Gaza » au CDI : Alain Gresh, ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique et fondateur du journal en ligne Orient XXI félicite les élèves de TS1 « pour leur travail remarquable ».

Lundi 11 mars, au CDI de 17H00 à 18h30, les élèves de TS1 de Monsieur Lange, ont partagé leur réflexion avec un public venu nombreux sur les photos réalisées par Mahmud Hams, photoreporter palestinien, primé à Bayeux.

De 18h30 à 20h30, une conférence-débat a eu lieu en salle Jean Massot, animée par Monsieur Eric Jeanjean, professeur d’Histoire-Géographie, autour de trois intervenants : Monsieur Alain Gresh, Monsieur et Madame Butaeye, membres de l’Association France Palestine Solidarité.

Monsieur Jeanjean a débuté la conférence par un rappel historique et géographique en présentant l’errance des Hébreux de la Bible à la Première Guerre Mondiale. Puis il a expliqué le caractère explosif de Gaza : 2 millions d’habitants répartis sur une distance Caen -Lisieux, large de 4 kms de chaque côté, avec 2 points de passage aléatoires, obligeant les gazaouis à creuser des galeries souterraines pour circuler.

Monsieur Gresh a pris le relais pour expliquer le processus historique de création de l’État d’Israël en Palestine : de 1917 et la promesse du Royaume Uni de créer un « foyer national juif »en Palestine, sur laquelle il a un mandat, en passant par la volonté des États-Unis après la Seconde Guerre Mondiale de séparer la Palestine en 2 avec un côté arabe et un côté juif, jusqu’à nos jours avec la droitisation et la colonisation des territoires palestiniens par les israéliens. Il s’est ensuite livré à une explication de texte : qu’est-ce que le « sionisme » et l’« antisémitisme », qui sont des termes d’actualité.

Après le processus historique, le journaliste qui assume sa subjectivité et conteste l’existence d’un « journaliste neutre », a partagé ses réflexions sur les solutions possibles pour sortir du conflit israélo-palestinien, qu’il décrit comme « une situation d’apartheid », avec un occupant et un occupé. Partage du territoire ? Solution à un état de tous ces citoyens ? Créer un état binational ? Aucune d’elles n’est probable selon lui, et pourtant la question palestinienne est centrale, car pour les arabes, elle est « le symbole d’une injustice coloniale » : « les européens ont fait payer aux arabes le génocide juif dont ils étaient eux-mêmes responsables . Cette non-solution est un élément de déstabilisation mondiale, car elle suscite une telle indignation que c’est un argument de recrutement pour l’État Islamique et Al Qaida » selon Alain Gresh.

Cette soirée s’est achevée sur un échange nourri entre Alain Gresh et les élèves, qui ont posé des questions pertinentes : qui a décidé le partage des territoires ? Quel traitement médiatique du conflit israélo-palestinien ?

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