L’étude de l’abondance, de la nature et de la diversité des lichens observables sur les troncs de certains arbres permet d’établir un indice de la qualité de l’air. En effet, ces organismes singuliers, résultat de la symbiose entre un champignon et une algue unicellulaire, sont particulièrement sensibles aux polluants de l’atmosphère dans laquelle ils puisent l’intégralité de leurs ressources nutritives. Cette méthode est complémentaire des relevés instantanés car elle évalue l’effet de l’accumulation des polluants sur les organismes vivants.

Des relevés effectués selon une méthodologie précise ont été effectués par les élèves sur le terrain durant l’année scolaire 2018-2019 puis traités en classe afin d’aboutir à un indice de qualité de l’air compris entre 0 (très médiocre) à 120 (excellent).

Les résultats font apparaître des variations de la qualité de l’air significatives selon les sites de mesure ainsi que le montre la carte ci-dessous.

Il semble que la proximité avec les grands axes de circulation automobile soit un facteur déterminant dans l’abondance, la diversité et la nature des lichens présents. En particulier, la présence systématique et en grande abondance du genre Physcia (espèce dite « nitrophile ») traduit un excès d’oxydes d’azote, polluants connus pour leur impact très significatif sur la santé humaine (difficultés respiratoires ou hyperréactivité bronchique chez les personnes sensibles, accroissement de la sensibilité des bronches aux infections chez l’enfant).

Ce travail devrait se poursuivre l’année prochaine afin d’affiner et de compléter les résultats.